mardi 17 février 2015

Faut-il être un enfant pour aimer vraiment ?


Bonsoir lecteur

Voilà, la St-Valentin est passée, comme chaque année. J’ai voulu écrire un texte sur la bêtise de cette fête commerciale et essayer de faire rentrer dans vos têtes de linottes que l’amour est un moment de chaque instant, un geste de tout les jours, une seconde d’éternité et une éternité aussi courte qu’une seconde, mais au bout d’une page et demi de blabla, j’ai arrêté, cela n’avait aucun sens de vous le rabâcher encore une fois, vos oreilles se ferment et votre cerveau se met en mode veille quand vous lisez cela, donc, fates vos expériences, vivez votre amour comme vous le sentez car vous seul pourrez le faire, mangez-vous un mur si vous le devez, etc.

Là n’est pas le propos de mon texte ce soir. Souvent, l’on dit que notre enfant intérieur est la partie de nous qui est en lien avec notre spontanéité, créativité et amour inconditionnel. Et cela est vrai, un enfant est une personne qui ne possède pas encore les barrières sociales que les adultes s’impose et il n’en est que plus spontané et créatif, ne se demandant pas si ce qu’il fait est bien ou mal. Mais c’est également un être d’amour qui aime ses parents de façon inconditionnelle. Dans les premières années de sa vie, l’enfant aime ses parents sans se soucier de ce qu’ils ont fait. Evidement, il y a des enfants qui « grandissent » plus vite que d’autres à force de maltraitances, mauvais traitements ou négligences. Ces enfants là, perdent leur âme d’enfant ou plutôt, la muselle, l’enfermant dans un recoin sombre de son subconscient pour évité de souffrir, d’avoir peur et mal.

D’où ma réflexion : faut-il être un enfant pour aimer vraiment ?

Tout d’abord, je vous invite à lire le texte sur les cerises et le gâteau pour comprendre une relation saine dans un couple, ou du moins, débuter une relation de la meilleure façon possible. Une fois encore, je ne prétends pas que mes mots sont évangile mais un bon coup de pied au cul ne ferai pas de mal à certaines et certains. Partant de ce principe là, quand on arrive à la couche d’amour, on ne devrait pas à avoir des questions d’ « adulte » : es-ce qu’il/elle va aimer ce que je porte ? Es-ce qu’elle/il va aimer mon parfum ? Es-ce que je vais dire des bêtises ? Il ne faut pas que je fasse ci ou ça, et mon TOC, et mon bouton sur le front, et mes kilos en trop (existant ou pas), etc. Toutes ces questions sont des questions d’adulte dans le sens où un enfant ne se les pose jamais avant son premier chagrin d’amour. Pas celui à l’adolescence, mais celui qui va conditionner tous les autres, celui qui à lieu quand on a entre 1 et 4 ans.

Avant cela, on ne se pose pas des questions. Avant le premier rejet, on ne se rend pas compte que l’on peut être rejeté ou même blessé par ce rejet de cet amour. Après ce premier rejet, notre amour est « tâché » de ces blessures et de ces marques. Ainsi, nous rejetons notre enfant intérieur, notre âme d’enfant pour nous protéger de cette blessure si douloureuse. Du coup, nous n’aimons plus comme des enfants, mais comme des adultes qui, avant même d’avoir commencer, se protègent parce qu’ils ont peur d’avoir mal.

Quand on dit « Je t’Aime » à quelqu’un, c’est caché derrière nos boucliers, dans la crainte du rejet. Et puis, si cela répond « Moi aussi je t’Aime », avez-vous remarqué comme on laisse tomber nos boucliers et qu’on retrouve un peu de cette âme enfant qui nous habite ? On s’émerveille de tout. Tout à plus de goût, de saveur. Le soleil est plus chaud et il brille même derrière les nuages, on s’en fiche, on aime et ON EST AIME ! Le monde est beau et merveilleux, c’est le paradis. On se lève le matin de bonne humeur, avide d’aller au triste boulot qu’on pratique depuis des années, mais étonnement, pendant quelques temps, c’est le plus beau boulot du monde car après, on retrouve l’être aimé. Bref, on est comme des gamins.

Mais cela ne dure qu’un temps. Pour être exact, jusqu’au moment où l’un des deux va dire quelque chose à l’autre qui va faire resurgir les boucliers. « Le poulet du restaurant n’était pas terrible » et dans notre tête, PAF,  « ça veut dire qu’elle n’a pas aimée le resto, mon dieu, je suis un minable, elle ne va plus m’aimer, c’est la fin du monde ==> levons nos boucliers pour nous protéger ! » Et voici que l’on renferme la pauvre âme enfant dans son coffre au fond du subconscient. Les jours sont beau, mais pas autant. Le travail redevient pénible. Et au bout d’un moment, la vue de l’être aimé n’apporte plus autant de joie ou de bonheur, voir pire, elle attise certaines jalousies cachées, peurs et colères. Bref, c’est la cata. Mais ce processus prend du temps, il ne se fait pas en une parole. Et c’est dommage, on éviterai de faire des enfants puis de divorcer imprimant dans leurs jeunes têtes des blessures que l’on envisage pas. Et ces enfants perdent leur âme enfant plus vite et plus tôt du coup, deviennent des « adultes » plus vite et ont de moins en moins la possibilité d’expérimenter ce moment magique qu’est être un enfant.

Donc, je pense que oui, pour aimer vraiment, il faut être un enfant. Ou du moins, il faut que l’on soit en contact avec notre enfant intérieur, celui qui est spontané, créatif, imaginatif et joueur. Celui qui aime sans conditions et sans attentes. Le reste n’est qu’une traduction intellectuelle de « j’apprécie », « ça m’occupe », sans compter les nombreuses fois ou l’on est en couple et que l’on dit « Je t’Aime » pour s’en convaincre, pour ne pas être seul et je ne sais combien d’autres raisons qui vous font lever subconsciemment vos boucliers face à ce vrai amour que vous chercher désespérément à vivre.

J’ai l’espoir secret que si vous avez lu ces lignes jusqu’au bout, cela vous fasse réfléchir. Peu importe que vous soyez d’accord avec moi ou pas, j’ai passé le stade d’avoir un fan club de groupies décérébrés, mais que vous puissiez réfléchir par vous-même à ce que vous en pensez au fond de vous et peut-être, qui sait, peut-être vous rendre compte qu’il y a au fond de votre subconscient une âme enfant enfermée dans un placard, la cave ou une malle et qu’il faut le libérer car ce n’est autre que vous-même.

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