Bonsoir lecteur
"Nous devons être prêts à abandonner
la vie que nous avons imaginée afin de vivre pleinement la vie qui nous attend."
Joseph
Campbell
Depuis notre plus jeune âge, on nous a demandé ce que nous
voulions faire plus tard, nous avons imaginé avec nos amis des projets et des
rêves que nous ferions quand nous serions plus grand ou que nous aurions de
l’argent. On a imaginé que nous serions astronaute, pompier, policier, danseuse
ou encore champion dans un sport, que nous aurions une famille, des enfants, un
chien ou un chat, une grande maison… bref, les choses habituelles.
Puis en grandissant, les questions se sont transformées en
vives sollicitations, voir en ordres : Réfléchis à ton avenir !
Trouve un métier ! Que veux-tu faire ?! Sinon tu finiras à la rue,
c’est ça que tu veux ? Nos beaux rêves d’enfants ne font plus partie du
paysage et il nous FAUT trouver quelque chose à faire pour être rentable
professionnellement parlant. Encore heureux que sur le plan privé, nous ayons
le choix… ou pas.
Pour une femme, le chrono tourne, si elle veut des enfants,
il faut faire « vite » et si par hasard elle dit ne pas en vouloir,
on la regarde avec de gros yeux ou l’on dit "C’est parce que tu n’as pas
trouvé le bon gars".
Pour les hommes, c’est différent, être carriériste, c’est
bien vu. "Il va aller loin celui-ci s’il continue à travailler comme
ça." etc. Et s’il n’a pas d’enfant, c’est pour des raisons évidentes de
carrière et de travail. Mais cela n’empêche pas que l’on fricotte avec l’autre
sexe parce qu’on avait dit quand on était petit que nous aurions une famille et
des enfants.
En gros, on cherche à atteindre notre vie rêvée et imaginée.
Une vie si parfaite de bonheur et de joie que l’on pourra mourir le sourire aux
lèvres, le cœur rempli d’allégresse et d’amour.
…
Et si c’était franchement de la merde toutes ces
conneries ? Combien peuvent dire qu’ils ont une vie parfaite ? Alors
oui, bien entendu, tous le monde sait que la perfection n’existe pas, mais
combien se tuent à la tâche chaque jour pour rentrer chez eux, seul, ou mal
accompagné ? Avec des enfants qui sont des "accidents", mais
quand même désiré au final parce que ça ne se fait pas de ne pas aimer ses
enfants. Combiens ont un métier qui se trouve à 10'000 km de ce qu’ils avaient espéré ou
pensé ? Combien se satisfont d’une vie bof bof, voir médiocre en disant "Y’a des bons côtés, j’ai pas à me plaindre, au moins j’ai de quoi manger
et un lit." ou "Y’a des passages un peu plus difficile, mais ça va
dans le fond.". Combien se contente de ça par peur de l’inconnu, de la
nouveauté, du changement ?
Joseph Campbell nous dit que nous devons être prêt à
abandonner notre vie imaginée. On s’imagine notre vie jour après jour, en
pensant être heureux, pas en phase avec la réalité de notre existence, en
lapant chaque petit bonheur comme une goutte d’eau dans le désert et en disant
après "haaa, j’ai bien bu". Ce n’est pas ça le bonheur. Il faut
lâcher les choses que l’on pensait être bonne pour nous, cessons de nous
accrocher à ce que nous avions comme idée du bonheur puisque, quand nous avons
ces choses, le constat est que nous ne sommes pas heureux ou très brièvement.
Les exemples sont nombreux : être en couple nous rendra heureux et une
année après, on rompt. Avoir un nouveau travail car l’ancien est chiant et six
mois après, on peste déjà sur les contraintes du nouveau.
La deuxième partie de la citation nous dit : afin de
vivre pleinement la vie qui nous attend. Peut-être que votre véritable bonheur
est de ne posséder qu’une paire de chaussure, un vieux sac et de voyager à
pied, dormant à la belle étoile ou dans un refuge les nuits froides et pas de
rentrer chaque soir auprès de bobonne, des gosses et des coups de fils de votre
patron, au chaud sous votre toit ? Peut-être qu’au lieu de chercher
désespérément l’homme ou la femme de votre vie, vous devriez vous tourner vers
vous-même pour vous rendre compte que vous êtes merveilleusement bien avec
vous ?
Les œillères que nous nous sommes imaginées pour notre vie
avec des phrases telle que "Jamais ça pour moi", "Je ne pourrai pas..." ou "plutôt
mourir que… ", etc nous empêchent de nous laisser surprendre dans notre
vie et de trouver notre bonheur, sans doute là où ne sommes pas aller le
chercher.
Cette phrase est une invitation à laisser de côté nos
croyances et nos idées fixes pour aller vers des choses nouvelles et
surprenantes et au final, notre bonheur.
Une fois n’est pas coutume, je vais donner un conseil :
si dans votre vie, vous avez trouvé quelque chose ou quelqu’un que vous aimez,
qui vous rend heureux, qui vous met de la chaleur dans le cœur et qui vous fait
dire que la journée va être belle, ne le mettez pas de côté pour des peurs, des
convenances ou des dictats (de votre esprit ou sociale) mais gardez le précieusement près de
vous, même si c’est bizarre ou spéciale, car cette chose ou cette personne est
une piste, une indication du chemin qui vous mènera vers le bonheur ; chose
que l’on recherche toutes et tous.
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