mercredi 4 mars 2015

Le bonheur emprunte les chemins de traverses.

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Bonsoir lecteur

"Nous devons être prêts à abandonner la vie que nous avons imaginée afin de vivre pleinement la vie qui nous attend."
Joseph Campbell

Depuis notre plus jeune âge, on nous a demandé ce que nous voulions faire plus tard, nous avons imaginé avec nos amis des projets et des rêves que nous ferions quand nous serions plus grand ou que nous aurions de l’argent. On a imaginé que nous serions astronaute, pompier, policier, danseuse ou encore champion dans un sport, que nous aurions une famille, des enfants, un chien ou un chat, une grande maison… bref, les choses habituelles.

Puis en grandissant, les questions se sont transformées en vives sollicitations, voir en ordres : Réfléchis à ton avenir ! Trouve un métier ! Que veux-tu faire ?! Sinon tu finiras à la rue, c’est ça que tu veux ? Nos beaux rêves d’enfants ne font plus partie du paysage et il nous FAUT trouver quelque chose à faire pour être rentable professionnellement parlant. Encore heureux que sur le plan privé, nous ayons le choix… ou pas.
Pour une femme, le chrono tourne, si elle veut des enfants, il faut faire « vite » et si par hasard elle dit ne pas en vouloir, on la regarde avec de gros yeux ou l’on dit "C’est parce que tu n’as pas trouvé le bon gars".
Pour les hommes, c’est différent, être carriériste, c’est bien vu. "Il va aller loin celui-ci s’il continue à travailler comme ça." etc. Et s’il n’a pas d’enfant, c’est pour des raisons évidentes de carrière et de travail. Mais cela n’empêche pas que l’on fricotte avec l’autre sexe parce qu’on avait dit quand on était petit que nous aurions une famille et des enfants.

En gros, on cherche à atteindre notre vie rêvée et imaginée. Une vie si parfaite de bonheur et de joie que l’on pourra mourir le sourire aux lèvres, le cœur rempli d’allégresse et d’amour.


Et si c’était franchement de la merde toutes ces conneries ? Combien peuvent dire qu’ils ont une vie parfaite ? Alors oui, bien entendu, tous le monde sait que la perfection n’existe pas, mais combien se tuent à la tâche chaque jour pour rentrer chez eux, seul, ou mal accompagné ? Avec des enfants qui sont des "accidents", mais quand même désiré au final parce que ça ne se fait pas de ne pas aimer ses enfants. Combiens ont un métier qui se trouve à 10'000 km de ce qu’ils avaient espéré ou pensé ? Combien se satisfont d’une vie bof bof, voir médiocre en disant "Y’a des bons côtés, j’ai pas à me plaindre, au moins j’ai de quoi manger et un lit." ou "Y’a des passages un peu plus difficile, mais ça va dans le fond.". Combien se contente de ça par peur de l’inconnu, de la nouveauté, du changement ?

Joseph Campbell nous dit que nous devons être prêt à abandonner notre vie imaginée. On s’imagine notre vie jour après jour, en pensant être heureux, pas en phase avec la réalité de notre existence, en lapant chaque petit bonheur comme une goutte d’eau dans le désert et en disant après "haaa, j’ai bien bu". Ce n’est pas ça le bonheur. Il faut lâcher les choses que l’on pensait être bonne pour nous, cessons de nous accrocher à ce que nous avions comme idée du bonheur puisque, quand nous avons ces choses, le constat est que nous ne sommes pas heureux ou très brièvement. Les exemples sont nombreux : être en couple nous rendra heureux et une année après, on rompt. Avoir un nouveau travail car l’ancien est chiant et six mois après, on peste déjà sur les contraintes du nouveau.

La deuxième partie de la citation nous dit : afin de vivre pleinement la vie qui nous attend. Peut-être que votre véritable bonheur est de ne posséder qu’une paire de chaussure, un vieux sac et de voyager à pied, dormant à la belle étoile ou dans un refuge les nuits froides et pas de rentrer chaque soir auprès de bobonne, des gosses et des coups de fils de votre patron, au chaud sous votre toit ? Peut-être qu’au lieu de chercher désespérément l’homme ou la femme de votre vie, vous devriez vous tourner vers vous-même pour vous rendre compte que vous êtes merveilleusement bien avec vous ?

Les œillères que nous nous sommes imaginées pour notre vie avec des phrases telle que "Jamais ça pour moi", "Je ne pourrai pas..." ou "plutôt mourir que… ", etc nous empêchent de nous laisser surprendre dans notre vie et de trouver notre bonheur, sans doute là où ne sommes pas aller le chercher.

Cette phrase est une invitation à laisser de côté nos croyances et nos idées fixes pour aller vers des choses nouvelles et surprenantes et au final, notre bonheur.

Une fois n’est pas coutume, je vais donner un conseil : si dans votre vie, vous avez trouvé quelque chose ou quelqu’un que vous aimez, qui vous rend heureux, qui vous met de la chaleur dans le cœur et qui vous fait dire que la journée va être belle, ne le mettez pas de côté pour des peurs, des convenances ou des dictats (de votre esprit ou sociale) mais gardez le précieusement près de vous, même si c’est bizarre ou spéciale, car cette chose ou cette personne est une piste, une indication du chemin qui vous mènera vers le bonheur ; chose que l’on recherche toutes et tous.