jeudi 24 novembre 2011

Film #8 : Intouchable

Bonsoir lecteur,


Un deuxième film ce soir.


Intouchables, 2011, Eric Toledano, Olivier Nakache


Chose délicate que de parler de ce film qui a marqué la plupart des esprits qui ont été le voir.


On peut résumer ce film en un seul mot : apprivoiser.


Un jeune homme de banlieue, récemment sorti de prison va rencontrer un riche aristocrate tétraplégique. Deux mondes qui vont se percuter et apprendre à cohabiter l'un avec l'autre. Ils vont tour à tour partager avec l'autre un peu d'eux-mêmes, leurs joies, leurs peines et leurs idées, oh combien différentes, sur la vie, l'amour et la musique. On y découvre de la tendresse dans les gestes quotidiens d'un aide-soignant ou dans le regard d'un homme qui réapprend à vivre malgré son handicap.


À partir du moment où l'on utilise ces ficelles-là avec doigté et qu'on y rajoute du rire, c'est le succès.


Niveau acteur, que dire, si ce n'est : superbe. François Cluzet en tétraplégique odieusement riche est vraiment très bon. Omar Sy en jeune de banlieue sortant de prison est souvent à mourir de rire avec ses réflexions déplacées mais tellement spontanées et vraies. Audrey Fleurot, Dame du Lac dans la série Kaamelot, est mon coup de cœur, mais c'est juste parce qu'elle est rousse et terriblement sexy (en dehors de tous ces talents d'actrice, bien entendu). Tout ce que je puis dire c'est que les personnages sont attachants, tous, autant les grands que les petits rôles et c'est ce qui nous fait rentrer dans le film et le vivre plus profondément.


Il n'y a pas d'effet spéciaux époustouflants donc je ne dirais rien à ce sujet. La musique est agréable et fait passée quelques émotions lors des scènes muettes, mais rien de spectaculaire non plus.


La grande réflexion que je tire du film est : es-ce que le système français en matière de soin à domicile est aussi moisi que le film le laisse penser ? Non, mais c'est vrai. Lors de l'entretien d'embauche, chaque participant mériterait d'être pendu par les pieds et fouetté !


En résumé, un film qui fait du bien au cœur et qui mérite réellement d'être vu !


Note : 8/10

Film #7 : Time Out

Bonsoir lecteur,


Ce soir, un film.


Time Out, 2011, Andrew Niccol


L'adage qui dit que "le temps, c'est de l'argent" est on ne peut plus vrai dans ce film. Le temps sert de monnaie. Arrivés à l'âge de 25 ans, les gens subissent deux choses : ils ne vieillissent plus, mais ont un minuteur sur le bras qui leur indique le temps qu'il leur reste à vivre. Le temps de base de chaque humain est de 1 année. Après, il faut gagner du temps en travaillant, en le jouant ou en le volant comme de l'argent. Les divers frais que l'on pourrait avoir comme le loyer, le bus ou un café sont décompté sur ce "capital temps". Une fois arrivée à 0:00, la personne meurt sans autre forme de procès. Concrètement, les gens passent leur temps à courir après du temps. L'idée de base est bonne et fait la satyre du système capitaliste que nous connaissons. Pour que peu d'immortels/gens riches existent, il faut beaucoup de mort/pauvre.


Une fois de plus, je ne vais pas faire un résumé du film, vous avez sans doute un cinéma pas trop loin de chez vous, allez le voir pour savoir ce qu'il s'y passe.

Si les premières 45 minutes sont très intéressantes et annonce quelque chose de bon, le reste du film ne suit malheureusement pas. L'intrigue, la trame de fond, les scènes d'actions ne viennent pas et c'est un film assez plat, au final, qui vous est présenté ; un mélange entre Robin des bois et Bonnie & Clyde sans grande surprise ni suspense.


Niveau acteur, on remarque trop facilement que Justin Timberlack n'a pas tellement de problème d'argent, le costard lui va trop bien. Sans être mauvais, il n'est pas bon non plus. Les autres personnages sont des stéréotypes. Les riches blasés et effrayés de perdre leur vie dans une action idiote, les pauvres qui essaient de s'en sortir tant bien que mal, les Gardiens du temps (sorte d'agents de police) qui me font terriblement pensés à Horacio Caine, les lunettes en moins et la petite frappe qui essaie d'être une vraie petite frappe… bref, rien de nouveau sous le soleil.


Niveau musique, rien à rajouter, rien à dire, bref, rien de rien. Elles sont passées comme un courant d'air. Elles vont bien avec le film, sans réelle saveur.


En résumé, un film qui n'est pas bon sans être mauvais. A regarder avec quelques copains et copines pour une soirée ciné en se disant que Amanda Seyfried est vraiment une belle femme, mais que Olivia Wild l'est encore plus.

Un bon concept qui ne donne pas le film attendu.


Note 6/10

dimanche 11 septembre 2011

Schéma social

Bonsoir lecteur,


C'est à la faveur d'une lune ivre que je vous livre ces quelques lignes de réflexion sur un schéma social admis et pourtant, quand on le regarde bien, pas si joli joli que ça.


Commençons par le début. Dans notre société occidentale moderne, enfant, on nous fait faire nos classes obligatoires. On nous apprend ce que l'on considère comme des bases solides pour la suite de notre vie. Une base de math, la langue du pays, une seconde langue, voir une troisième, un peu d'histoire, de géo. On nous fait faire du sport et parfois, une activité culturelle. On essaie de nous apprendre à lire et écrire le plus juste possible également. Durant les vacances, si l'on a de la chance, nos parents nous emmènent en voyage dans un autre pays ou nous font visiter celui dans lequel on habite et s'ils ne le peuvent pas, ils nous mettent dans une colonie de vacances. Parfois, souvent par faute de moyens, les enfants passent leurs vacances chez eux à traîner avec des amis ou à regarder la TV ou jouer à un jeu vidéo.


Jusque-là, on a pas tellement notre mot à dire, on obéit. C'est après qu'on DOIT faire des choix. Déjà, le fait de DEVOIR faire un choix, c'est paradoxal non ? On DOIT choisir son avenir. Un apprentissage ? Continuer les études ? Beaucoup ont du mal se fixer car c'est la première fois qu'on leur demande ce qu'ils veulent (et visiblement, leur capacité à exprimer leurs choix ou désir ne faisait pas partie du cursus obligatoire) ! C'est pourquoi il existe des orienteurs professionnels qui sont là pour vous expliquer, avec diverses méthodes plus ou moins respectueuses de l'individu, les différentes possibilités. Certains repoussent ce choix en faisant une année linguistique, une espèce de mélange entre "glander" parce qu'on a déjà vu la matière et peut-être apprendre 2 mots de vocabulaire dans une langue que l'on a étudié (donc, vocabulaire que l'on a normalement déjà appris si l'on a été studieux).


Bref, nous voici donc parti sur le chemin qui fera de nous des femmes et des hommes du monde, garant d'une éthique, de respect et de compétences misent au profit de notre vie au sein de la société. Je ne vais pas m'appesantir sur ces éternels étudiants qui n'osent pas se lancer dans la vie ou qui ne savent toujours pas quoi faire ou pour ceux qui, trop dégoûté par l'école, se lancent dans un apprentissage qu'ils n'aiment pas et qui en changent tout de suite après leur papier (voir même avant pour certains). Mais comme on dit : il faut bien manger et payer ses factures. C'est donc pourquoi, à un moment donné, on est FORCE de trouver un emploi, même si ce dernier ne nous plait pas.


C'est donc techniquement en 20 et 30 ans que notre vie professionnelle est fixée et que notre vie sentimentale prend le relais au niveau de la bienséance sociale. Durant nos années d'études, nous avons eu des coups de cœur, des blessures, des peines et des joies. On a aimé, on a été aimé, on a forgé notre cœur aux flammes des passions et parfois, ça laisse des cicatrices. Mais voici que les années s'égrainent et comme au niveau professionnel, on a souvent l'impression d'être "posé", il faut bien mettre un peu de piquant dans la vie. Alors, on se marie (pour autant qu'on ai un/e partenaire) ou l'on cherche. Au niveau du schéma social, il est assez étrange de ne pas être marié à 35 ans ou de l'avoir été (divorce ou veuvage). Je ne parlerai donc pas des carriéristes ou autres exceptions, mais je garde ça pour une prochaine réflexion.

C'est donc, tout heureux, que l'on s'uni à l'être qui partage notre vie et notre cœur. Avant cela, prudent, on a passé quelques années ensemble, pour voir si ça marche. On part en voyage, histoire de ne pas gâcher sa jeunesse. On a des projets légers et peut-être que les deux ne sont pas encore bien posés au niveau professionnel, alors on attend le "bon moment" ou l'oubli du préservatif et la venue d'un enfant suite à quoi, on s'empresse de "réguler la situation".


Une fois marié, on part entre mari et femme, un beau petit couple. Certains continuent de voyager tant qu'il n'y a pas les enfants, tandis que d'autres y songent tout de suite. Car oui, une fois marié, le prochain pas, c'est les enfants. Je n'ai que très rarement vu un couple qui se marie et que ne songe pas à sa progéniture. De plus, madame sent ses hormones qui s'affolent, elle vieilli. Je dirai que c'est entre 25 et 35 ans que l'instinct maternel et la libido masculine font tout pour que l'être humain procréer. Et paf, voilà le premier ! Moment intense de joie, de bonheur, la famille est aux anges, les grands- parents se portent directement volontaire pour garder le petit tandis que les deux parents iront au travail pour subvenir aux besoins de ce petit ange/génie/bout-de-chou. Et on en parle autour de soi. Ce petit bout d'humain est mis sous la loupe ; il marche, il bave, il parle. Chaque geste est un émerveillement ! Vous imaginez la pression sociale de cet enfant ? Si par hasard, il est trop remuant, il est directement classé hyperactif. S'il ne remue pas assez, il est autiste ou déficient. Bien souvent, on lui cherche des problèmes qui n'existe pas, histoire de dire à papa et maman qu'ils s'occupent bien du petit.

Et bien souvent, 2-3 ans après, paf, voici le deuxième qui arrive ! Là, c'est moins joli joli. La femme passe 9 mois de grossesse et comme il n'y a plus les découvertes et surprises de la première, elle angoisse pour ses futures nausées, accouchement difficile et si par malheur il y a eu un incident durant la première grossesse, je suis prêt à parier que les nuits ne seront pas tranquilles.


Et voici que vient une des parties les plus intéressantes de la vie des humains. Entre 40 et 50 ans. Il est bien connu et admis qu'à partir de 40 ans, l'homme à besoin de se sentir encore homme. On appelle ça le démon de midi. Et même s'il aime sa femme, on remarque qu'un homme entre 40 et 50 ans porte un soin plus prononcé à sa tenue, son look. Il doit paraître jeune, mais pas trop, dynamique et compétent. Madame quand à elle doit être une mère parfaite si elle ne veut pas être montrée du doigt ou alors, une jeune femme active et qui sait gérer autant son travail que sa famille. Des vrais petits chefs ! Et pendant ce temps, les enfants grandissent, comme dit plus haut.


Mais c'est aussi durant ces années que les distances se creusent. On ne va pas refaire un enfant pour solidifier le couple et comme chaque partenaire pense bien souvent un peu trop a son image, il y a des fossés qui apparaissent, si ce n'est pas déjà des gouffres. Au début, c'est des petites remarques ou on oublie un bonjour ou au revoir. Quelquefois, on pense uniquement à la dernière minute à l'anniversaire de l'autre (c'est souvent les hommes ça). Et petit à petit, le couple se dissout dans les soucis quotidiens. Un feu, ça s'entretient et souvent, on a utilisé le bois pour construire autre chose. C'est à ce moment que l'on pense au divorce, mais on reste quand même ensemble "pour les enfants". C'est là que les problèmes de santé arrivent. Si la famille ne va pas bien, la femme aura tendance à développer un cancer des seins ou des os. L'homme aura des prédispositions pour un cancer de la prostate s'il n'arrive pas à exprimer sa virilité. Ces cancers ne seront peut-être décelés que dans 10 ans, mais ça travail.


Et voilà qu'arrivent les années 50-60. Les enfants sont grands, ils sont peut-être déjà parti. Voici que Madame et Monsieur se retrouvent à nouveau à deux. Se regardent-ils en chien de faïence ? Les vieilles rancunes ressortent-elles ? On se jette de la vaisselle à la figure ? Ou es-ce que l'on se donne une seconde chance ? Ont-ils traversé des épreuves (santé, accident, etc) et que le couple à l'air soudé ? Bien entendu, comme dit plus haut, les enfants auront peut-être eux aussi des enfants, alors un nouveau rôle de grands-parents attend ce couple, ça remet un peu de piquant dans l'existence.


Et puis vient la retraite. Moment très important pour l'homme qui a consacré sa vie entière à un travail. Souvent, la femme a moins ce problème. Elle a DU s'occuper des enfants et à donc arrêter plus tôt. Mais ça fait un choc. Que va-t-on faire de tout ce temps ? On se remet à des activités qu'on avait arrêtées, il y a des années. On bricole, on essaie quand même d'exister. On s'occupe des petits-enfants s'il y en a en leur racontant comment c'était de notre temps. On a l'impression que le monde évolue plus vite que nous et on se sent largué. Dans le pire des cas, il n'y a même plus de dialogue entre les deux membres du couple. Chacun attend que l'autre meure avant lui pour pouvoir enfin être libre car ça ne se fait pas de divorcé à 70 ans. Certains couples profitent de ces moments passé ensemble pour recommencer des activités à deux. Du vélo, de la randonnée ou une passion qui intéresse assez des deux partenaires. Certains voyagent en groupe et font des rencontres. Beaucoup disent que c'est une deuxième jeunesse. Parfois trop marqués par la vie, les enfants les places "pour leur bien" dans une maison de retraite car ils ne peuvent plus faire face tous seuls.


Et puis, vient la mort d'un des deux. Tristesse, deuil et peine. On voit régulièrement l'autre s'éteindre petit à petit et rejoindre sa/son partenaire quelques mois voir année après. On dira qu'il/elle est mort/e de tristesse, plus la volonté de vivre. Quelquefois, pourtant, l'autre se sentira libéré, surtout s'il y a eu une maladie difficile avant le décès. Il pourra réapprendre l'indépendance et vivra peut-être de nombreuses années de bonheur et pourquoi pas formé un nouveau couple. Bien entendu, arrivé à ce stade, ce schéma social nie le suicide des personnes âgées. Je n'en parlerai pas ici, mais c'est quelque chose de beaucoup plus courant qu'on ne le croit.


Voilà pour ce schéma. Je crois que le pire dans tout ça, c'est qu'à la fin de sa vie, les membres de sa famille vont dire quelque chose comme : il a eu une belle vie, pas toujours rose, mais belle quand même. Et pourquoi dire ça ? Je crois que c'est pour se rassurer car on suit le même chemin que lui et qu'on n'assume pas d'avoir une vie "moche". Je crois que si l'on pouvait demander à chaque âme, au moment où elle quitte le corps, comment elle a trouvé sa vie en toute honnêteté, le bilan serait : beaucoup de regrets et pas assez de satisfactions. Je ne dis pas qu'il n'y a pas de satisfactions, mais d'une façon générale, l'être humain vit sur des schémas qui ne lui correspondent pas et qu'il se force à faire dans le socialement admis.

Voilà pour cette réflexion. Evidement, ce schéma est fait de stéréotype et c'est normal. Certains de vous se reconnaîtront dans une partie plus ou moins grande tandis que d'autre n'y trouveront aucun points communs.

dimanche 10 juillet 2011

Tous ne méritent pas l'Amour

Bonsoir lecteur,

Ce soir, un sujet délicat, peut-être, mais aussi une injustice flagrante. Cela fait longtemps que cette petite idée me trotte dans la tête et j'ai pu vérifier ses fondements dans les divers métiers que j'exerce, mais aussi en faisant un peu attention à mon environnement.

Certaines personnes ne semblent pas mériter l'amour. Certaines personnes se déplacent toujours seule dans leur cœur. Elles ne connaissent pas la chaleur agréable d'une caresse, ni la sensation veloutée d'un baiser. Elles n'ont jamais personne dans leur lit, leur vie et leur avenir.

J'entends sans arrêt dire que le physique n'a que peu d'importance, mais c'est faux. Il en a, et beaucoup ! Les femmes rêvent d'un prince charmant, mais on a jamais vu un prince charmant obèse ou handicapé physique ou mental. Et les hommes rêvent d'une femme belle, sensuelle et de préférence avec un petit penchant pour la nymphomanie et non d'une obèse suant à grosse goutte durant l'été mais vraiment gentille et attentionnée.

On se voit, on se plaît, on s'accouple ou on dit aussi "on se fait du bien entre adulte consentant" et après, on avise si la personnalité de l'autre nous permettrait de nous revoir pour recommencer et peut-être pour partager cette chose qu'on appelle le futur.

Je vous entends déjà dire que ce n'est pas vrai. Mais c'est vous qui vous voilez la face. Messieurs, soyez attentifs à la direction de vos regards. Mesdames, il est vrai qu'à partir d'un certain âge, vous avez tendance à préférer un homme qui aura de l'argent (si ce n'est prestige et gloire) qu'à un Don Juan, mais vous restée quand même attirée par les "Princes Charmants" et non vers les laissés pour compte.

Avant d'écrire ce texte, j'en ai écrit un autre, très long, qui fustigeait la société et la pub de nous dire qui ou quoi aimer, ainsi que la bêtise crasse des gens qui ne pensent même plus et qui gobent ça comme leur pain quotidien. Mais une fois que la rage est passée, il ne reste que l'épuisement et la tristesse. La tristesse de voir ces gens mis de côté qui possèdent bien souvent les plus grandes qualités au monde ; l'écoute, l'attention, la patience, l'amour, l'affection, la tendresse. Ces gens qui sont capables de pardonner, mais qui finissent par devenir amers, écorché de la vie et blessé, noyez dans des larmes trop salées que personne n'essuie.

Ce que j'aimerais vous faire comprendre, c'est que le gros obèse qui vous "matte" depuis sa bière au comptoir n'est pas un obsédé, mais juste un type trop timide et mal dans sa peau pour venir vous dire qu'il vous trouve jolie. De vous dire que l'handicape physique ou mental d'une personne ne le prive pas du plaisir de se faire tenir par la main ou qu'on le serre dans ses bras. Qu'en chaque femme qui possède des kilos superflus, il sommeille une personne fragile et une reine de beauté qui n'attend qu'une main tendue pour la faire apparaître.

mardi 5 juillet 2011

Film #6 : Trollhunter

Bonsoir lecteur,


Chanceux que vous êtes, voici un deuxième film pour ce soir.


Trollhunter, 2010, André Øvredal


Un groupe d'étudiant en cinéma norvégien se met en tête de filmer une espèce de braconnier mal embouché. Le seul petit hic, c'est que ce braconnier ne chasse pas d'animaux connus, mais des trolls.

Filmé comme un documentaire (encore me direz-vous), cette fiction est une bonne surprise. Je m'attendais à un film rempli de vilains trolls méchants mangeurs d'hommes traqués par un groupe de guerrier surentraîné et équipé jusqu'aux dents.


Et bien non.


Le chasseur de troll, Hans, n'a pour seule arme qu'une série de lampes UV très puissante. Les trolls, quant à eux, sont ce qui est dit ou représenté dans les contes scandinaves. De grandes créatures un peu stupides avec un gros nez et une tête grotesque qui se pétrifient (ou explosent) au soleil ou sous une lumière très forte. Relativement stupides, ils ont tendance à errer en mangeant ce qui leur tombe sur la main et ne font pas plus attention aux humains qu'à un mouton ou un pneu… sauf si vous êtes chrétien (je ne savais pas que les trolls n'aimaient pas les chrétiens).


Niveau technique de tournage, comme c'est censé être un documentaire, on passera sur le fait que la caméra bouge tout le temps, mais qu'elle semble aussi parfaitement se stabiliser dans certains moments.

Niveau acteurs, je ne suis pas un féru de film norvégien donc je ne peux pas dire qu'il y a des superstars dans ce film. Ce que l'on retient, c'est qu'ils font leur job. Hans est semi-mystérieux et ne sourit jamais, les étudiants sont un peu naïfs et trop optimistes, les autres personnes interrogées dans le cadre du documentaire sont juste assez crédibles et les trolls sont… heu… bruyants, bavants et pétants.


En résumé, un bon moment passé devant un écran de cinéma, mais il le sera tout autant devant une TV. Une bonne surprise que je conseil aux insomniaques et aux curieux.


Note : 7/10

Film #5 : Ironclad

Bonsoir lecteur,


Après une longue absence, je reviens avec un film.


Ironclad, 2011, Jonathan English.


Un groupe de guerriers dont un templier lutte contre le méchant Roi Jean d'Angleterre, dans un dernier carré désespéré.


Comme d'habitude, si vous voulez en savoir plus au niveau de l'histoire, vous avez des sites Internet ou des cinémas.


Au premier abord on s'attend à un nouveau film de chevaliers et de héros. Et ça ne manque pas. Le templier est un vrai guerrier comme on en fait plus, capable de trucider plein de vilain avec une seule main et malgré le fait que ça soit un templier, il se tape la jolie baronne. Le méchant Roi Jean est très très méchant méchant… bref, des gros clichés qui tâchent.


Au niveau de l'histoire, encore des gros clichés. Un château super défendable à 20 contre 1000, un groupe de guerrier danois peinturlurés en bleu (mais uniquement à la fin) et très très barbare sans foi ni loi, un groupe de gentil pas très propre, mais efficace et fidèle à leur parole… En gros, rien de nouveau sous les crénaux.


Niveau acteur et technique de tournage, la première chose qu'on peut dire, c'est que les batailles sont filmées de façon à ce que l'on ne comprenne pas qui tue qui et qui gagne jusqu'à la fin où un vaillant soldat du bien dit "Ils fuient !!! Ils en ont eu assez !!!". En résumé, c'est brouillon.

Il faut aussi noter les prestations plus qu'excellentes des acteurs. Entre hurler, pleurer, trucider rehurler et retrucider ou encore passer pour un templier énigmatique et sombre séduisant la jeune baronne, le jeu d'acteur est parfait… Les hommes apprécieront le visage très mignon de Kate Mara et je pense que les femmes auront un petit coup de cœur pour le beau templier (James Purefoy), vétéran de nombreuses guerres, sans une seule cicatrice. Laissez tomber si vous cherchez le prochain oscar.


En résumé, et malgré ce que j'ai pu mettre plus haut, j'ai passé un moment relativement sympa, sans plus. Le cerveau sur pause le temps du film, cette œuvre cinématographique est comme une masturbation ; ça fait plaisir, mais ça ne marque pas du tout.


Note : 5/10

dimanche 6 février 2011

Voeux 2011

Bonsoir lecteur,


Les aléas d'Internet étant ce qu'ils sont et les responsables des hotlines préférant faire des livres avec les anecdotes les plus croustillantes sur leurs plus mauvais ou idiots clients voici que ma connexion saute régulièrement… encore et toujours.


Cependant, en ce début d'année, il me faut vous souhaiter une bonne année 2011… ou pas. Car non, l'année 2011, ne sera pas meilleur que les autres.


Effectivement, déjà, en ce début d'année nous avons appris que l'on nous avait menti depuis le début ! Oui, votre signe astrologique est faux. On vous a grugé ! Même Madame Irma ne l'as pas vu venir ! Ainsi, j'ai donc appris que je n'étais plus ce formidable signe du bélier, mais du poisson, délicieux animal végétant dans l'attente de finir en bâtonnet rectangulaire ! Fini de me balader en me pavanant avec ma belle paire de corne. Fini de rentrer dans tout ce qui bouge et de me demander après pour quelle raison ais-je mal à la tête ! Fini de mâchouiller gaillardement mon brin d'herbe. Fini le bon temps ! Bonjour, mémoire de 3 secondes ! Bonjour, temps merveilleux de la possession d'un château immergé ! Bonjour, bouffe en pastille ! Bonjour, chemin de ronde dans un bocal !

Mais voyons le bon côté des choses, au moins, les requins ont sans doute fait plus de victime que les béliers et donc, je laisserai toujours une incisive traînée sur la tête de la plupart des écervelés du monde.


Si je ne vous souhaite pas une bonne année 2011, c'est également pour m'opposer au fait que bon nombre de personne ne vont pas faire de l'année 2011 une bonne année. Ces gens vont patiemment attendre que tous leurs bons souhaits atteignent les cimes éloignées d'un monde où vit peut-être un dieu tout puissant, que ce dieu leur fasse cuire un poulet et qu'il le leur renvoi et encore chaud !

Non, ces gens vont regarder passer leurs journées comme les journées de l'année d'avant et celle encore d'avant ! Râlant sur les mêmes méchancetés faites par un collègue ou patron, pleurant sur les même remarques et s'évertuant à ne pas vouloir comprendre. Ces gens vont se poser les mêmes questions aux mêmes heures telle que "Que manger à midi ?" et oublié séance tenante la réponse ainsi que l'acte ! Ces gens qui vont attendre qu'ils soient virés, aient un enfant, se sépare ou se mettent en couple pour avoir un minimum de réflexion sur leur vie.

Ces gens qui sont plus proche du zombie que de l'être humain ! Votre année 2011 va ressemblée à l'année 2010 ainsi qu'à 2009 etc !


Si vous voulez que cette année soit bonne, il va falloir vous sortir les pouces, ainsi que bon nombre de doigt, du cul et vous mettre à y bosser sérieusement.

C'est ainsi que, comme l'année passée, soyez tous maudit de cette malédiction chinoise "Puissiez-vous vivre des moments intéressants !", mais cette fois, sur l'année 2011.