lundi 21 décembre 2009

Nos drogues nous haïssent tous !

Bonsoir lecteur,

Ce soir, j'aimerai vous parler de drogues, mais au sens large. Ces choses pour lesquels on vit sans s'en rendre compte ou qui nous maintienne en vie, qui nous motive, nous booste, dans lesquels on se réfugie quand ça ne va pas. Ces choses sans lesquels nous aurions tellement de peine à avancer sans elles.

Elles sont de toutes natures : drogues durs ou non, tabac, travail, café, chocolat, médicaments, dieux, sexe, haine, amour, adrénaline, rêve et j'en passe.

C'est un soir, il n'y a pas longtemps, que quelqu'un m'a posé la question et je lui ai dis : le sexe. Le sexe est ma drogue. Comme un cocaïnomane, j'ai besoin de ma dose quotidienne, seul ou accompagné, peu importe.

Mais, plus j'y réfléchissais, plus quelque chose me dérangeait. Il m'aura fallu plus d'une semaine de réflexion et 27 ans de vie pour finalement trouver la réponse. Ma drogue, je la coupe, je la mélange. Ce n'est pas uniquement une dose de sexe qu'il me faut. Non, il me faut plus. Tel un chimiste, je combine ; une dose d'amour, une dose de tendresse, une dose de récurrence.

En effet, il ne suffit pas de "largué la sauce" pour que je sois bien. Non, il me faut un contact humain, plonger mes yeux dans ceux de ma partenaire au bon moment, écouter sa respiration, ses cris ou gémissement, sentir son corps, sa moiteur, son odeur, son goût. Il faut que mes cinq sens soient utilisés.

Mais il me faut également combler le cœur, savoir qu'il y a des sentiments, que je ne fais pas ça comme une bête, machinalement pour la reproduction ou pour réduire la pression. Entendre un "je t'Aime" au bon moment, avoir le droit à un sourire durant l'acte, savoir que je fais l'Amour à un corps autant qu'à un cœur.

Mais ça n'est pas tout. Il y a aussi l'évolution. Après l'acte, s'endormir ensemble et le lendemain, se dire bonjour, prendre un café, discuter d'autre chose. Faire de cet acte un ciment et pas juste un moment passager. Faire que cette pierre vienne s'ajouter à l'édifice et non qu'elle finisse dans une marre pour le plaisir des ondulations.

Au cours de ma vie de drogué, je ne suis pas souvent arrivé à cette parfaite alchimie enivrante. J'ai souvent opté pour un mélange plus simple et plus rapide. Mais au final, il n'y a vraiment que cette combinaison optimale qui me fasse du bien sans le contrecoup, comme pour une drogue de bonne qualité et pas coupée avec de la merde. C'est cette alchimie qui me fait aimer la vie et continuer à me battre. C'est ma pierre philosophale, qui au lieu de transformer le plomb en or, transforme les montagnes impossibles à franchir en collinettes.

Après, j'ai bien entendu d'autres drogues, trop souvent de substitution, mais celle que je viens de vous mentionner, c'est la meilleur de toutes.

Et toi lecteur, quel est ta drogue ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire