jeudi 11 mars 2010

Les mots se suivent

Bonsoir lecteur,

Ce soir, un texte que tu ne comprendra peut-être pas, mais ce n'est pas grave.

Il est dans la vie des croisements qui se chevauchent comme les lits de rivières invisibles. Il est des chemins qui s'accompagnent mutuellement, le long d'un sentier qui nait à chaque pas.

Sur ces chemins, il existe des allées illuminées par des ballons de lumières qui flottent aux vents d'une gravité irréelle. D'autres sont obscurcies par les nuages gris de l'ennui.

Ces allées sont bordées de murs, de platanes ou de vide. Et quand bien même ils se croisent, se longent et s'entortillent, nous n'en suivons qu'un seul, ce chemin.

Au bout de ces croisements, au long de ces allées, au comble du chemin, il y a un mur, souvent. Froid et figé dans l'éternelle destin qui nous as guidé jusqu'à lui.

Et sur ce mur, nous n'y voyons que ce que nous pouvons y voir ; un obstacle, une fin, une fatalité. Et nous mourrons adossé à ce mur.

Pourtant, la poignée d'une porte invisible à nos yeux nous murmure que tout n'est pas perdu. Que nous devons ouvrir nos yeux à une autre dimension ; que l'oeil organe n'équivaut pas l'oeil sens.

Puis, si nous en faisons l'effort, notre main sens s'empare de la poignée et la tourne tandis que notre main organe reste ballante au bout de notre bras fatigué.

Et là, devant notre nous uni, sens et organe, nous pouvons avancer sur le chemin vie. Chemin qui se répètera inlassablement de rivières invisibles, d'allées illuminées et de murs sans portes vivantes.

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